L'année de la Foi approche à grands pas

Un historien, Fernand Braudel, a su décrire le mystère du temps avec une belle image: celle de la mer.

Il divise ce temps en trois parties :

• l'histoire presque immobile, « le temps géographique » dont les fluctuations sont quasi-imperceptibles, qui a trait aux rapports de l'homme et du milieu 
• l'histoire lentement agitée, « le temps social », une histoire sociale, ayant trait aux groupes humains ;
• l'histoire évènementielle, « le temps individuel », celle de l'agitation de surface.

Le temps long correspond au fond marin, d'une grande stabilité. Le temps moyen serait alors situé entre les grands fonds et la surface. Quelques mouvements apportent des changements sur le long terme. Le temp bref est finalement la surface de la mer, agitée par les vagues. Mais ce milieu ne fait que passer, un peu comme une vague.

Benoît XVI appartient au temps moyen et long, lui qui appartient déjà à l'histoire la marquant de son empreinte tel un Père de l'Eglise, un Saint Augustin de notre époque. Certes, l'Eglise ne maîtrise que mal encore le temps court, le temps des médias et de l'instant. On qualifie parfois les journalistes comme les historiens de l'instant. C'est sans aucun doute un handicap. Aussi, on ne retient hélas que les affaires vaticanes, du majordome à Vatileaks, de la Banque Ambrosiano, en passant par le meurtre du commandant de la Garde Suisse pontificale. Tout cela appartient toutefois à l'immédiateté, pafois remplie d'inexactitudes. 

Le Concile Vatican II et l'année de la foi se présentent à l'horizon, font face à notre regard. Nous avons rendez-vous avec l'histoire. Ce nouveau blog souhaite surfer sur la vague médiatique pour aller au coeur de la foi de l'Eglise, une sorte de b.a-ba de l'Eglise ou de grammaire de la foi. Les vagues de la mer agitée ne sauraient nous cacher l'essentiel. 

A bientôt

L'AB-C